Mmmmh qu’on est bien dans son jogging trop large (celui qui permet de prendre deux biscuits plutôt qu’un à 16h sans culpabiliser, vous voyez ?), sous son petit plaid, à chipoter sur son téléphone, le cerveau déconnecté des cruelles réalités quotidiennes.
Ô délicieuse zone de confort
En mode cosy, dans sa zone de confort, chez soi, bien protégée de tous les terriiiibles dangers environnants :
- Ce regard des autres sur votre tenue du jour/la taille de vos cernes/votre subtil coiffé/décoiffé;
- Le jugement de votre patron sur votre dernière mission plutôt vite faite que bien faite parce que ça vous ennuyait sacrément;
- La confrontation avec votre meilleure amie qui n’aime pas trop votre mec;
- …
Pourtant une petite voix dans votre tête vous le crie (et quand la voix dans votre tête crie, c’est qu’il est vraiment grand temps d’agir car en toute logique, votre corps et vos émotions ont déjà dû vous donner plusieurs signes d’alertes) :
- Votre mec n’est pas fait pour vous
- Vous vous laissez un peu aller niveau hygiène de vie
- Votre boulot vous embête à mourir ou vous empêche de dormir
Pour faire court, vous n’êtes globalement pas super épanouie au quotidien…
Mais vous avez les chocottes
- Les chocottes parce que vous n’aimez pas les conflits.
- Parce que que vous n’aimez pas avoir la boule au ventre quand vous imaginez devoir changer et prendre quelques décisions courageuses au passage.
- Parce que vous vous dites que c’est trop tard pour changer de training, de mec, de boulot.
- Car vous avez peur de finir seule avec des chats.
- Parce que vous n’avez plus l’âge de recommencer tout à zéro dans une nouvelle fonction.
- Parce que c’est quand-même confortable de se contenter d’envier ce qu’ont les autres, ça donne des émotions, on vit.
- Parce que vous vous dites que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs.
Oui, c’est super simple de se trouver plein d’excuses bidons pour ne pas bouger de son jogging trop large dans son canapé, et de vaquer à ses occupations sans aucune remise en question dans sa vie pas parfaite.
Le mode chocotte se caractérise par :
- des croyances bien ancrées
- une certaine flemme.
Le mode chocotte se justifie par le fait qu’on ne change que quand la douleur du changement est inférieure à la douleur du statu quo. #noussommestoushumains
L’alternative serait d’apprendre à s’aimer soi et sa vie imparfaite (mais dans ce cas, il convient de cesser de vous en plaindre) !
En fait, on peut être heureux de plein de façons différentes, même avec un coiffé décoiffé non reconnu par vos proches*.
*Il faut savoir qu’à l’heure où j’écris ces lignes, je reviens d’une réunion où, pour coller au thème du jour, j’ai passé 15 minutes (et ceux qui me connaissent savent que c’est beaucoup) à me crêper les cheveux façon années 90. Mais personne n’a remarqué l’effort. J’aurais très bien pu rester en mode cheveux mouillés de sortie de douche. #prisedeconsciencexistentielle
Le mode culotte
Pourtant, ça paie, d’être culottée, tu sais ? (Oui, c’est là que tu comprends où je voulais en venir avec ce titre chelou !)
Mais pourquoi bouger ses délicates fesses quand on se contente finalement pas trop mal de ce qu’on a au quotidien ?
Je pourrais vous donner 1001 arguments pour vous inciter à changer. Mais ils ne marcheront pas si vous n’avez pas vraiment besoin de changer puisqu’on ne change que quand la douleur du changement devient inférieur à celle de ne pas changer.
Allez, je vous donne quand-même quelques vains arguments (parce que j’aime écrire, ça me détend) :
- Parce que “se contenter” de quelque chose, c’est tout pourri, comme expression, déjà.
- Parce qu’être “audacieux”, ça sonne quand même mieux qu’être “paresseux”, non ?
- Parce que qu’est-ce qu’on est fier de soi dès qu’on a osé faire quelque chose, aussi futile cela puisse-t-il paraitre ! (Exemple: trier et ranger son dressing qui déborde de plein de vêtements sortis, étiquetés “non, moche” ou “non, ça me va pas” puis remis pas repliés ou à l’envers sur son cintre). Qu’est-ce qu’on se sent bien quand on vide enfin son sac auprès de son boss/notre copine quand quelque chose nous embête !
- Parce qu’on savoure tellement plus de retourner au calme et au chaud dans dans son jogging et sous son plaid quand on s’est donnée juste avant.
Voilà, pas convaincue ? C’est nor-mal !
En plus, être paresseux, pour de vrai, je trouve vraiment ça pas mal dans ce monde en quête de ralentissement et d’économie d’énergie. Si on peut faire plus malin et en faire moins, pourquoi s’en priver.
Mais revenons-en à nos chatons !
T’emballe pas, chaton
“Oui, mais tu veux dire quoi par ‘être audacieux’? Genre inventer un concept aussi révolutionnaire qu’éthiquement et écologiquement respectable et tout quitter pour le développer ? Parce que je n’ai pas ce genre d’ambition personnellement, hein !”
Mais oui, pourquoi pas. Ou pas, en fait !
Tout dépend de ce qui te fait envie, toi, au fond de tes tripes. Qu’est-ce qui te ferait rêver ? Une nouvelle coupe de cheveux ? Une nouvelle image de toi dans le miroir ? Un nouveau mec ? Un mec tout court ? Une autre vie au soleil ? Un autre boulot ?
Si tu le désires, pourquoi ne t’es-tu pas encore lancée? (Et hop, on en revient à l’histoire des chocottes).
Et moi, j’en reviens à l’image de la culotte.
Imagine. Tu la vois la culotte rouge de superman, ceinturée de doré ? Penses-tu vraiment que Superman serait Superman sans cette dite culotte? Hé BEN NON !
Enfile donc ta culotte. Sois fièrement culottée. Porte-la dignement. Regarde-toi dans le miroir la tête haute. Pense à tout ce que tu souhaites être et réaliser. Et dis-toi que tout est à ta portée, car tes fesses sont bien au chaud et n’ont besoin de rien d’autres que ça, finalement.
Car oui, avec cette culotte magique, rien n’est impossible :
- Oui, tu peux sonner à ton coiffeur et lui dire haut et fort que tu veux changer de tête parce que tu en as marre de celle que tu as actuellement.
- Oui, tu peux déclarer qu’en fait, le jaune moutarde est à la mode mais à toi, ça te va pas bien, d’ailleurs tu les mets jamais. Alors, hop, on baque. Tu n’as pas besoin de vêtements que tu ne portes jamais parce que tu estimes qu’ils ne te vont pas ou tu n’es pas bien dedans. Fais de la place, rends-toi légère en ne gardant que l’essentiel à ton bonheur.
- Oui, tu peux décréter que tu n’es plus heureuse avec ton mec et raisonnablement penser que tu serais mieux seule (ou avec quelqu’un d’autre) qu’avec lui.
- Oui, “on n’est riche que de ses amis”, mais faut-il encore qu’ils vous le rendent bien au quotidien. Des amis qui, après les avoir vus, vous rendent plus mal à l’aise ou aigrie qu’avant, ce ne sont pas vraiment des amis dont vous avez besoin.
- Oui, tu peux quitter ton boulot parce que tu n’y trouves plus de sens et chercher mieux. Oui, tu peux lancer à côté une activité complémentaire pour t’épanouir davantage.
- Oui, tu peux changer radicalement ta façon de consommer, de manger, de gérer tes déchets, de bouger. Suffit de le vouloir et de se lancer.
Avoir de l’audace, être culottée, c’est oser. Oser être soi entièrement, assumer son authenticité, ses envies et désirs au quotidien et tout mettre en œuvre pour y arriver. Chaque petit pas vers cela est une véritable victoire qui mérite d’être fêtée comme telle.
Par quoi on commence ?
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(Rires ou larmes, les deux sont possibles, parfois même en même temps, ça dépend).
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