Si tu es du genre festive, la période des fêtes est piégeuse. Très piégeuse
Si tu n’es pas festive, rien de ce que tu pourras découvrir dans cet article ne te sera utile.
Tu ne comprendrais d’ailleurs même pas les exemples évoqués.
Peut-être, tu t’exclameras même en les découvrant :
“Je ne vois pas du tout pourquoi je devrais apprendre à dire non pour les fêtes, je dis déjà non à l’alcool, aux farandoles, aux karaokés, à la joie et à la vie.
Tout cela est si naturel pour moi.
Laurence, tu es vraiment une baltringue !”
En résumé, si tu es comme quelqu’un que je connais qui a déclaré “avoir l’alcool triste” juste après un seul verre, une seule fois, il y a 10 ans, tandis qu’elle avait perdu son groupe de potes à un festival et qui, depuis, parvient très bien à dire non (s’autorisant pour tout écart une pécheresse à l’occasion), tu n’as pas de raison d’aller plus loin.
Sauf peut-être, si tu nourris une forme de curiosité.
Un peu comme on ne peut s’empêcher de regarder quand il y a un accident.
Tu vois, ce truc qui ne te concerne pas vraiment, mais dont tu ne peux pourtant pas détourner le regard ?
En revanche, si tu es festive (et que tu ne sais pas dire non), cet article regorge de pépites.
Et c’est bien connu (ou pas), la période des fêtes de fin d’année est le moment idéal pour apprendre à dire non !
Et si tu ne vois pas encore pourquoi, je t’invite à imaginer que tu dises oui à tout ce qu’on te propose en décembre :
- Tu te retrouves à enchaîner 4 réveillons le même soir.
- Tu t’enfiles 14 raclettes sur le mois, soit l’équivalent de ton propre poids en fromage (c’est faux, ne calcule pas).
- Tu es hyper bourrée à 21h (si tu dis oui à tous les verres qu’on te propose au marché de Noël).
- Tu participes à 22 cacahuètes différentes, toutes pour un budget de 5 à 15eur et tu flingues ton pécule de fin d’année en babioles de chez Ikea ou, au mieux, dans une librairie.
Je te le dis, apprendre à dire non, dans ton cas, c’est une pri-o-ri-té !
D’ailleurs, tu connais la matrice d’Eisenhower pour apprendre à gérer tes priorités ?
Tu peux utiliser ce modèle dans tous les domaines de ta vie. Ici, j’ai choisi de l’appliquer spécifiquement au cas qui nous occupe : la période des fêtes !
L’idée est de trier tes tâches en fonction de 2 axes : l’urgence et l’importance.
Une fois cela fait, tu peux décider que faire des 4 catégories que tu auras triées.
Prenons un exemple concret basé sur la période de décembre.
Urgent, mais pas importantPffff, dans quoi t’es-tu encore fourrée ?! |
Urgent et importantAPPRENDRE A DIRE NON (sous peine de finir épuisée, obèse et ruinée) ! |
Pas urgent, pas importantDéconne pas, si c’est pas urgent et pas important, faut juste pas le faire ! |
Pas urgent, mais importantTu peux toujours planifier ton retour à la salle de sport pour janvier. |
En décembre, tu en conviendras, c’est urgent et important d’apprendre à dire non !
Cela étant à présent bien clair, tu seras heureuse de savoir que parmi les grands classiques du coaching, il y a l’idée que dire NON à quelque chose ou à quelqu’un, c’est se dire OUI à soi-même (c’est beau hein ?) !
D’ailleurs, je dis parfois cette phrase en coaching, avec un petit air concerné, la tête penchée et une voix plus grave : “Tu sais, dire non aux autres, c’est te dire oui à toi”. Et j’ajoute ensuite : “A qui ou à quoi dirais-tu oui, en disant non” ?
Bon, j’avoue, comme je travaille surtout sur l’inconscient, la phrase qui suit directement (avec un air plus vif que concerné) est : “Quand tu dis non à quelqu’un, tu as l’impression d’être … (quoi) ?”
Et si la réponse qui fuse ressemble à : égoïste, pas utile, pas concernée, fade, pas digne de confiance, méchante, pas serviable… Je m’en donne à coeur joie pour t’aider à résoudre cette joyeuse croyance qui t’empêche surtout… de penser à toi !
Comment je fais ça ? Grâce à un travail verbal et corporel assez simple que je transmets d’ailleurs à tous les élèves de ma formation au coaching. Donc, je ne suis vraiment pas la seule à pouvoir t’aider !
Mais revenons-en à nos moutons : apprendre à dire non pour les fêtes.
Prenons un exemple concret.
Imagine que ton pote Mathieu s’approche avec un plateau rempli de cocktails et de vin chaud.
On imagine, on a dit ! On a le droit d’imaginer ce qu’on veut !
Même si l’hypothèse d’un plateau porté par votre pote Mathieu est peu probable (il est plutôt du genre à passer avec la bouteille) et que l’association cocktail – vin chaud sur le plateau l’est encore moins.
Mais bref, l’idée est que ce plateau te paraisse vachement alléchant et que tu aies du mal à résister. (Du gin to ET du vin chaud, qui pourrait ?! Et si tu peux vraiment, je t’avais dit de ne pas lire !)
Pourtant, comme maintenant tu sais que “dire non, c’est aussi te dire oui” et que tu as décidé de te dire oui à toi, tu vas par exemple dire : « Non merci, c’est très gentil de me proposer ce petit gin to bien gourmand et ce vin chaud qui fleure bon la cannelle, mais je préfère un soft. »
Et ensuite, tu vas célébrer (dans ta tête, avec ton Perrier) le fait d’avoir dit OUI :
- oui à une parole lucide même à 2h du mat’ !
Et si tu dis quand-même des conneries, on ne peut rien pour toi…non, n’insiste pas, on ne sait pas coacher ça SAUF si tes conneries à répétition donnent lieu à un schéma qui se répète derrière : exclusion, rejet, abandon, humiliation, trahison.
Oui, on peut coacher tout ça mais pas le fait de dire des conneries !
- oui à un gainage plus facile le lendemain. La bière, y’a rien à faire, ça ballonne !
- oui à un lendemain plus productif !
- oui à un foie moins gras (y’a pas qu’en mode vegan que ça compte, ton médecin te le dira).
Tu vois, c’est plus facile qu’il n’y paraît !
Mais trêve d’exemples chocs, ce qui empêche fondamentalement quelqu’un de dire non, c’est :
– ce qu’il pense de lui-même s’il disait non (je serais égoïste, peu serviable, inutile…)
– le sentiment d’être coincé par les conventions sociales (et avoir peur d’être exclu ou rejeté)
– le fait de ne même pas savoir qu’on puisse dire non (ça arrive plus souvent qu’on ne pense)
Et si tu essayais, juste une fois, de dire non ?
Cet article vous touche ?
(Rires ou larmes, les deux sont possibles, parfois même en même temps, ça dépend).
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