Le temps est une ressource infinie (de manière générale). Et par ailleurs, on ne peut pas vraiment retourner dans le passé.
(Oui, cet article commence très fort).
Quand je dis “on ne peut pas vraiment retourner dans le passé”, je vous expliquerai dans un futur article pourquoi et comment on peut parfois y retourner, mais dans cet article, on explore plutôt l’idée que “le passé est passééééééé”, comme le hurle si bien la Reine des Neiges.
Fait : le temps s’égrène, inexorablement.
Souvent, celles qui manquent de temps ont, dans le désordre :
– le sentiment qu’elles n’arriveront pas à tout faire
– un potentiel fou de candidate au burnout
– tendance à surcharger (inconsciemment) leurs journées
– l’impression d’être un hamster dans sa roue
– une quête de sens, en mode “qu’est-ce que je fous, à quoi ressemble ma vie ?”
– l’impression d’être terriblement efficace et/ou profondément inefficace
Personne ne dira le contraire, gagner du temps est un enjeu bien sympa. Et quand on est pressé comme un citron, le luxe serait d’avoir du temps à perdre.
Avoir du temps à perdre est exactement l’objet de ma quête personnelle des dernières années ! Dans cet article, je vous explique les astuces et actions qui ont fonctionné pour moi.
C’est pas un peu chelou une coach qui a des problèmes avec le temps ?
Oui et non. Il est clair que pour vous accompagner sur la thématique du gain de temps, j’étais pas forcément légitime. Et en même temps, en la matière, j’étais un formidable sujet d’expérimentation !
Après l’avoir rêvé en 2019 #mauvaisesdecisionsbusiness, l’avoir tenté en vain en 2020 #confinementavecenfantsenbasâge, j’ai re-tenté l’expérience de reprendre le pouvoir sur mon temps en 2021. Et a priori, cette fois-ci, j’ai réussi !
Bien sûr, nos réalités à vous et moi sont différentes. Bien sûr, nous sommes différentes. Mais pour celles qui, comme moi avant, manquent cruellement de temps, il s’agit de tester différentes solutions jusqu’à parvenir à trouver celles qui fonctionnent.
Dans cet article, je vous livre quelques astuces qui ont fonctionné pour moi, dans ma réalité (sans évoquer toutes les astuces testées mais qui n’ont pas fonctionné pour moi).
Ma réalité ? Je suis maman de 2 loustiques de 4 et 7 ans, entrepreneure entourée d’une petite équipe, je donne des workshops de coaching, je coache des personnes et je travaille aussi beaucoup pour nos clients “marketing” (pour lesquels nous produisons du contenu à destination de leurs réseaux sociaux).
Bref, dans ma vie pro, j’ai besoin de disponibilité pour :
– coacher (là, je suis en interaction directe avec le client)
– rédiger, structurer, planifier (là, je dois être seule face à mon ordi)
Et clairement, mes astuces gain de temps, je les ai trouvées sur le territoire professionnel (faut dire que sur le territoire perso, on a arrêté de repasser les fringues il y a 10 ans, donc on avait déjà commencé le taf).
“Si tous les jours tu es dérangée par “quelque chose”, c’est que ce “quelque chose” est prévisible”
Cette idée (probablement formulée un peu différemment), je l’ai retenue d’une de mes collègues business coach (Carine V). Cette idée m’a terriblement marquée.
Avant, mon téléphone sonnait 10x/jour. J’adore parler au téléphone, c’est vrai. Mais à chaque appel décroché, j’en avais pour minimum 5 minutes et parfois 40, voire 1 heure ! Au mieux, ce téléphone intempestif dévorait 50 minutes de ma journée. Au mieux ! Et au pire, plusieurs heures par jour.
Du coup, j’ai réfléchi à comment rester disponible pour mes clients sans me faire bousculer dans mon organisation. J’ai décidé d’ouvrir mon agenda aux clients, mais uniquement sur des périodes de temps que j’ai définies à l’avance et durant lesquelles je me rends totalement disponible pour une durée de 15 minutes.
Astuce pour éviter le téléphone intempestif : utiliser un agenda automatisé (comme Calendly, You can book me…)
Avant, je prenais mes coups de fils en rangeant mon linge. Maintenant, je suis disponible en visio, totalement présente, détendue et attentive. Comme je suis disponible pour une durée limitée, cela nous oblige, le client et moi, à être concentrés sur l’objet de l’appel. Cela n’empêche pas de rigoler quand-même mais nous sommes focus.
De la même manière, j’ai décidé que les inscriptions pour tous nos workshops auraient lieu grâce à ce système. Etant donné qu’on organise quand-même pas mal de workshops, ce sont des centaines d’échanges par e-mail (sans plus-value particulière) ainsi évités. Croyez-moi, ça change tout ! J’ai ainsi pu récupérer plusieurs heures par mois !
Une boite mail vide et minimaliste
Les experts en gestion du temps militent souvent pour une boite mail vide. C’est vrai que remplie, elle procure une charge mentale inconsciente (notamment parce qu’en repassant sur des mails ou en voyant une somme de mails, on repense à des trucs qui nous encombrent l’esprit inutilement).
Plein d’astuces de classement automatique et autres existent. Mais en ce qui me concerne, plus il y a de dossiers, moins je classe. Vous aussi ?
Mon astuce pour une boîte mail vide
Pour ranger ma boite mail, j’ai opté pour une version minimaliste et simplissime.
Lorsque j’ouvre un mail, je le traite immédiatement :
- Je le jette s’il s’agit d’une info pure dont je n’ai plus besoin après l’avoir lu.
- Je réponds et je le jette si je n’en ai plus besoin.
- Je le lis et le classe dans “à conserver puis à jeter plus tard” si je dois pouvoir retrouver l’info.
- S’il s’agit d’une tâche à accomplir, je la place directement dans mon agenda puis je le classe dans “à conserver puis à jeter plus tard” si je dois pouvoir retrouver l’info.
En plus du dossier “à conserver puis à jeter plus tard”, j’ai un dossier “Compta/ONSS/juridique” et un dossier pour un de mes gros clients marketing dans lequel je classe tout ce qui le concerne (mais c’est le seul client qui a son dossier). Enfin, j’ai un dossier “à conserver” pour les informations de login, inscriptions, numéros de clients etc.
Après, basta ! Et depuis que je procède ainsi (1 an), ma boîte mail est vide.
Gestion du temps : les croyances limitantes
Personne ne peut le faire à ma place.
Je ne peux pas le faire plus vite.
Je n’ai pas le temps.
…
Exercice
- Listez tout ce que vous croyez au sujet du temps et de votre manière de le gérer.
- Observez si ces croyances sont positives et utiles pour vous.
- Identifiez celles qui sont les vôtres et celles qui proviennent de votre entourage (parents, conjoint, collègues), ensuite choisissez de vous en séparer en les notant sur une petite feuille et en brûlant cette page. Ressentez ce qui se passe en vous lorsque ces croyances partent en fumée.
- Prenez une par une les croyances qui vous appartiennent et réécrivez votre croyance.
Exemple : “Je n’ai pas le temps de m’amuser” peut devenir “j’ai le temps de m’amuser” ou “j’ai tout mon temps, y compris pour m’amuser”. Bref, formulez une nouvelle croyance positive. Ensuite, répétez cette nouvelle croyance à l’infini, jusqu’à ce que votre vie ait changé. Si votre nouvelle croyance est trop compliquée à accepter, reformulez-la simplement sous la forme d’une question commençant par pourquoi : pourquoi ai-je le temps de m’amuser ?
Bref, je ne sais pas quelles croyances vous animent mais sachez que si vous les explosez, vous pulvérisez aussi vos propres limites.
Dans mon cas, “je n’ai pas le temps” était bien bien bien ancrée.
Astuce pour celles et ceux qui n’ont pas le temps
Une citation (dont je ne connais plus la source, un moine, le Dalaï Lama, qui sait) exprime ceci : “Méditez chaque jour 15 minutes sauf les jours où vous n’avez pas le temps. Dans ce cas, méditez 1h.”
Une version plus simple, si vous pensez que vous n’avez pas le temps, consiste à répéter dès à présent et à l’infini : “J’ai tout mon temps”.
Observez ce qui se passe dans votre corps en répétant cette phrase. Répétez-la jusqu’à ce que vous observiez un changement dans votre vie, par rapport au temps.
Peur d'avoir du temps
Arf, que ferais-je bien de tout ce précieux temps récupéré ?
Honnêtement, après des années à bosser comme une dingue, mon premier dimanche sans boulot, sans fête de famille, sans rien au programme, je me suis sentie toute désoeuvrée.
Qu’ai-je donc choisi de faire ? Pâtisser ? Tricoter ? Bouquiner ? Jouer au poney avec mes enfants ? Que nenni ! J’ai créé et lancé un nouveau workshop de coaching (“J’y vais mais j’ai peur”). Car, j’avoue, mon boulot, il me plaît gravement !
Oooooh la triste vie quoi ! J’ai 3h de temps libre et je retourne me fourrer derrière un ordi pour bosser ! Le pire ? C’est que j’y ai pris du plaisir !
Bref, est-ce forcément mal de kiffer son taf ? Pas du tout. Par contre, 1001 questions se posent : suis-je conditionnée à bosser ? Ai-je oublié quelles autres activités me font vibrer ? L’énergie de me lancer dans une autre activité me décourage-t-elle au point de retourner bosser (puisque ça, je sais bien faire tout de suite) ? …
Bref, en cessant de courir après le temps, une petite phase d’adaptation est peut-être nécessaire. Vous pouvez aussi explorer la question : que ferais-je de tout ce temps ?
Car si vous n’avez aucune réponse enthousiasmante à formuler, il est possible qu’inconsciemment, vous ne puissiez pas réussir à libérer ce temps dont vous rêvez.
Les questions-clés
- Que ferais-je si j’avais du temps libre ?
- Comment je me sens lorsque j’ai du temps libre ?
- Quelles activités me font réellement vibrer ?
Gestion du temps : action versus lamentation
Si vous avez tendance à voir les verres à moitié vides, ceci vous concerne ! Good news : si vous cumulez les minutes perdues à geindre, vous pouvez récupérer un temps précieux. En plus, vous devez le savoir, se plaindre, c’est entretenir des pensées négatives (et ça, ce n’est vraiment pas l’idée du siècle si vous aspirez à une vie plus zen).
Bref, ne négligez jamais le pouvoir d’une action (plutôt que d’une lamentation).
Parfois, vous constaterez qu’en à peine 10 ou 20 minutes, vous pouvez avoir avancé plus que vous ne l’imaginez. C’est l’idée de la technique Pomodoro. Ne faites pas comme moi au début, quand on me parlait de cela, j’avais juste envie de jeter les yeux au ciel. Après l’avoir testée, j’ai revu mon opinion.
Astuce
La technique pomodoro consiste à lancer un chrono pour 25 minutes et à entrer en profondeur directement dans une action. Vous pouvez aussi travailler sur 10 ou 20 minutes (vous choisissez le temps).
Par exemple, cet article est rédigé en suivant ce principe. Ne disposant pas vraiment d’une grande plage de temps continue pour le rédiger (maman de 2 enfants en quarantaine/congé depuis 6 semaines), je procède morceau par morceau. Plutôt que de déplorer le peu de temps de répit disponible entre les “j’ai faim”, “j’ai renversé”, “je peux peindre ?”, “tu peux m’essuyer”, “je ne comprends pas mon devoir”, “tiens, c’est bizarre, le chien a mangé un truc” et les déclarations diverses et variées ne nécessitant pas forcément d’intervention urgente, j’ai agi et au final, j’ai réussi à tout plier en quelques heures : rédaction de l’article, recherche de photos, newsletter, citations extraites pour les réseaux sociaux, programmation d’un workshop… ACTION !
C’est décidé, je prends mon temps !
Et si explorer votre rapport au temps vous intéresse, on vous donne rendez-vous pour notre prochain workshop en présentiel à Marche-en-Famenne (45min de Liège et Namur, 1h de Bruxelles et d’Arlon) : “Je reprends le pouvoir sur mon temps”. A l’occasion de ce workshop d’une soirée, vous tordez le cou à quelques croyances, vous vous débarrassez d’une ou l’autre valise inconsciente, vous prenez des décisions et vous passez à l’action. Ça vous tente ?
A bientôt !
Laurence
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