Certaines personnes ne supportent pas les compliments, souffrent de timidité ou redoutent le regard des autres. D’autres n’osent pas se lancer dans des projets par peur d’échouer. D’autres encore nourrissent des pensées négatives ou ont tendance à se dévaloriser, éloignant de ce fait leurs possibilités de réussite. Le sujet de la confiance en soi pourrait être abordé de 1001 manières afin de répondre spécifiquement aux besoins de celles et ceux qui souffrent au quotidien d’un manque de confiance.
Parmi les différentes options qui vous permettent de retrouver confiance en vous, j’ai choisi d’aborder le sujet de vos capacités personnelles. Car, spoiler alert, vous disposez d’une multitude de capacités (dont il est possible que vous soyez seul à douter, je dis ça, je ne dis rien).
Il est à présent temps d’en prendre conscience pour pouvoir augmenter votre confiance.
Vous avez du talent
Si vous manquez cruellement de confiance en vous, le mot talent doit vous faire le même effet qu’un concert de flûte à bec interprété par une classe de 2ème secondaire. Ouch !
Hop hop hop, ne partez pas de suite, on revient, on respire, on laisse ses peurs au vestiaire et on accueille le concept, tout sourire et tout confiant : vous avez du talent !
Si, dans certains cas, vos talents ne sont pas si évidents à identifier, c’est qu’ils ne sont pas communs. Et ça, c’est merveilleux ! Car c’est aussi grâce à leur originalité que vous êtes unique.
Et même si cultiver la différence n’est pas toujours facile à assumer (surtout à certains âges, dits, ingrats où il n’est pas vraiment simple d’être sûr de soi), c’est pourtant grâce à cela que vous serez la jolie petite étoile pleine de vie que vous êtes déjà. Oui, oui, vous êtes une star.
D’ailleurs, tant que je pense à la flûte à bec, je me souviens, quand j’avais moi-même l’âge ingrat de 14 ans, lors d’un séjour à Amsterdam, j’avais croisé un type qui jouait de la flûte avec le nez ! Je m’en souviens encore ! Vous voyez, cultiver la différence vous rend unique et mémorable. Maintenant, à moins que vous aussi désiriez vous lancer dans une carrière de flûtiste, découvrons vite vos talents !
Identifier ses talents pour stimuler la confiance
Pour que la confiance se développe, il est évidemment préférable de ne pas douter de ses capacités. Donc, la première étape est de prendre conscience de vos capacités. Il est probable que pour ceux qui manquent de confiance en soi, cette opération relève plus de l’enquête que de l’évidence, voici quelques exercices pour vous permettre de récolter vos premiers indices !
Exercice
Munissez-vous d’un cahier (votre carnet d’investigation pour mener l’enquête, tel Derrick en plus furtif, sur votre confiance) et répondez aux questions suivantes :
- Quelles sont vos passions, les sujets et activités qui vous intéressent vraiment ?
- Quelles sont les activités qui vous remplissent d’énergie, durant lesquelles vous ne voyez pas le temps passer ?
- Quelles sont les activités que vous trouvez hyper faciles à faire ?
- Quelles sont vos principales réussites personnelles et professionnelles (et si vous n’en trouvez pas, repartez de bases toutes petites : vous savez lire, vous savez manipuler un ordi ou un téléphone sinon vous ne liriez pas cet article, vous êtes motivé à prendre confiance en vous, vous osez sortir des sentiers battus en lisant cet article qui a pourtant évoqué un type qui joue de la flûte avec le nez…)
- Quels sont vos talents naturels ? Rédiger, pâtisser, organiser des événements, mettre l’ambiance, amuser les enfants, courir sans cracher vos poumons…
Après avoir réfléchi à chacun de ces sujets, vous pouvez prendre le temps de relire l’ensemble de vos réponses et d’identifier ce qui en ressort.
Vous remarquerez peut-être que vos talents sont des compétences, mais pas que. Il est aussi important, à ce stade, de faire la distinction entre ce que vous savez faire et ce que vous aimez réellement faire. Et réciproquement.
Exemple : je sais encoder ma compta dans un fichier excel (capacité, compétence même puisque j’ai eu des cours de compta à l’école) mais je déteste cela. Inversement, j’adore apprendre à jouer du violon (je ne vois pas le temps passer, cela m’enthousiasme) mais ce n’est clairement pas un talent (en témoigne les cris de loup des deux chiens quand je sors l’archet). Quand Vivaldi passe sur Spotify, personne ne couine, ce n’est manifestement pas le violon le problème mais bien l’interprétation. CQFD.
Identifiez donc bien ce que vous savez faire et ce que vous adorez faire. A partir de maintenant, privilégiez autant que possible les talents qui vous plaisent vraiment. En procédant de la sorte, en veillant à identifier ce qui vous motive et vous enthousiasme, naturellement, vous gagnerez en confiance !
La confiance en vos capacités peut dépendre du contexte
Il est tout à fait normal que votre niveau de confiance varie d’un contexte à l’autre.
CAS 1 : Je sors de ma zone de confort #challengeaccepted
Par exemple, si vous me demandez de donner maintenant une conférence sur la rénovation de maison, il est probable que je perde toute confiance en moi instantanément. Enfer et damnation, que pourrais-je bien raconter sur l’isolation, la pose de châssis et les toitures ? Rien de bien inspirant, pardi !
Par contre, si vraiment il n’y a que moi pour occuper une assemblée déjà assise dans la salle et en attente d’un contenu stimulant, je peux choisir de me tourner vers mes talents naturels et mes compétences pour donner cette conférence… A ma façon ! Je pourrais ainsi m’appuyer sur :
- ma créativité pour aborder le sujet autrement,
- mes talents de prise de parole en public et ma capacité naturelle à raconter des histoires mémorables (le type qui joue de la flûte avec le nez, non mais allooooo quoi !),
- mes compétences de coach : quels sont vos enjeux dans la rénovation, la gestion des émotions dans un tel projet, de la confiance à la patience, les étapes (en posant la question au public, probablement bien plus averti que moi sur le sujet)…
Voilà comment je peux sortir de ma zone de confort et puiser dans mes talents naturels pour retomber sur mes pattes.
Cas 2 : perte de confiance en soi assurée #laloose
Si j’avais abordé le thème de la rénovation en évoquant des aspects techniques (à savoir, ce qu’auraient fait la plupart des gens) que je ne maîtrise pas, j’aurais évidemment commencé à bredouiller, j’aurais été super mal à l’aise, j’aurai raconté n’importe quoi, ça aurait été une affreuse expérience dont j’aurais pu me souvenir comme d’un échec cuisant. #hontesupreme
Dans ce cas, j’aurais nourri mon cerveau de cette expérience désagréable, j’aurais décidé de me faire hara kiri ou de ne plus jamais donner de conférence de ma vie. Bye bye la confiance en soi, bonjour le cercle vicieux des émotions négatives et fini l’envie d’oser.
Si cette funeste expérience ressemble à du vécu pour vous, sachez que la confiance en soi peut se rattraper après un tel embarras. Rien de mal fait donc, mais ne laissez pas cet échec vous définir, prenez le temps de récupérer les plumes perdues en ayant recours à du coaching et revenez, tel un phénix, en ayant appris à vous plonger dans vos talents pour vous sortir de telle situation… Ou alors, apprenez à dire non !
Cas 3 : apprendre à dire non est salutaire
Vous me proposez à présent de prendre la parole sur le thème de la chirurgie cardiaque. Hum (déglution). Argh (déglutition). Non. Merci. Poliment, mais c’est non.
Quand on me propose d’intervenir sur un sujet où je suis profondément incompétente et où il ne serait pas question de sortir de sa zone de confort mais plutôt de sauter d’un avion sans parachute, il est sain d’apprendre à dire non. Et ce, même si généralement ma confiance personnelle est au beau fixe, j’ose tout simplement dire non. BIM !
Avoir confiance en soi, c’est aussi apprendre à connaître ses limites et apprendre à dire non.
Car même si j’aime prendre la parole #bavarde et prendre la parole en public #talentpersonnel, la chirurgie n’est pas du tout mon point fort (au cas où vous vous poseriez toujours la question. Ne me faites donc aucune confiance sur le sujet).
Petite joueuse? Non ! Authenticité, responsabilité, respect de soi et assertivité, probablement.
Autant sur le thème de la rénovation de maison, je peux puiser dans mes talents et mes ressources personnelles pour m’extirper de la situation avec une relative élégance (tout dépend si je parle encore de cette histoire de flûte ou pas). Je perçois du coup cette expérience comme un challenge stimulant qui peut au final renforcer ma confiance.
Lorsqu’il s’agit de chirurgie cardiaque, en disant non, je respecte mes limites, je choisis de faire confiance à la vie, d’écouter ma petite voix intérieure qui me dit “tu n’es pas compétente en chirurgie et c’est ok”, et surtout, je ne culpabilise pas de ne pas être la bonne personne pour ce défi !
Cas 4 : la vie est bien faite !
Heureusement pour moi, et pour vous, personne ne m’a jamais demandé de parler de rénovation ni de chirurgie. Fondamentalement, la vie ne vous proposera que très rarement des défis totalement hors de votre portée (voire jamais). Et par “la vie”, j’entends votre boss, votre conjoint, vos potes… Si quelqu’un vous fait confiance pour accomplir un projet, pourquoi ne pas faire confiance en son jugement ? Il est fréquent que les personnes qui manquent d’assurance soient pourtant reconnues par leur entourage. C’est d’abord à leurs propres yeux qu’elles doivent se sentir dignes de confiance. Il s’agit pour elles de cultiver l’estime de soi.
Remarque : se sentir éternellement incompétent #imposteur
Le doute et l’humilité sont des postures plutôt saines. Par contre, douter de soi en permanence n’est pas une situation confortable !
Certaines personnes ne se sentent pas compétentes, ne se sentent jamais assez, ont besoin de prouver, sont sensibles au regard des autres, doutent, entretiennent des pensées négatives, déplacent des montagnes à grand renfort d’énergie… Bref, se cache là-derrière notamment deux phénomènes : le perfectionnisme qui provient, parfois, du sentiment de ne pas trouver sa place.
Un profil de personnalité pour reprendre confiance
Il arrive que nous ne soyons pas conscients de nos propres capacités. Parfois par méconnaissance de soi, en raison de croyances limitantes ou car nous avons dû nous adapter. L’adaptation au contexte extérieur est naturelle. Au travail, compte-tenu du contexte ou des attentes liées à votre fonction ou à votre rôle, il est possible que vous vous glissiez inconsciemment (ou non) dans un autre costume qu’en privé. Par exemple, vous pourriez être très optimiste et confiant de nature mais exercer un métier qui exige de vous plusieurs vérifications, des validations et des tests, ce qui vous rendrait plus prudent dans votre contexte professionnel.
Les profils de personnalité permettent d’obtenir une vision objectivée de vos tendances de comportement à un moment donné dans votre vie. Dans le modèle de personnalité DISC (celui que j’utilise avec mes clients, donc je le connais mieux que les autres, mais c’est probablement le cas dans d’autres modèles aussi), on peut y découvrir comment vous fonctionnez naturellement, mais également votre capacité à vous adapter.
Cette adaptation est positive si elle vous permet d’augmenter vos capacités, de développer de nouveaux points forts et que vous vivez en harmonie lorsque vous vous adaptez. En revanche, cette adaptation sera pesante pour vous si elle vous coûte de l’énergie au quotidien, vous use et vous fatigue.
Par exemple, si vous êtes naturellement capable d’avoir une vision globale mais que votre contexte professionnel exige de vous un regard orienté vers les détails, il ne s’agira pas vraiment d’un talent que vous aimez exercer naturellement, ni d’un talent facile à cultiver pour vous. Dans ce cas, cette adaptation pourrait générer un problème de confiance en soi, puisque vous vous forcez à cultiver un talent qui n’est pas naturel chez vous. Ce sont des situations où vous pourriez commettre quelques erreurs puisque, dans cet exemple, votre vision naturelle ne s’attarde pas forcément sur les détails. Vous devez forcer cette attention. Et du coup, cette adaptation vous coûte de l’énergie.
Ne faisons cependant pas de généralités, il arrive très souvent que l’adaptation soit très bien vécue, bénéfique et qu’elle permette d’augmenter sa zone de confort et d’influence. S’adapter est un processus absolument naturel et il n’est pas question de chercher des problèmes de confiance là où ils n’existent pas.
D’ailleurs, dans les dessins animés, les princesses sont souvent peinard dans leur château à manger des fruits et de la dinde (enfin, on imagine car peut-être qu’en réalité elles ne mangent pas. C’est vrai qu’on les voit quand-même peu manger, Belle a failli manger une fois mais finalement elle ne l’a pas fait . Bref, elles doivent sûrement manger light). Puis soudain, sous la pression d’un vilain méchant, elles développent des capacités hors norme de cavalières, nageuses, patineuses artistiques ou sprinteuses. A la fin, elles sont généralement hyper contentes. Donc amplifier ses capacités permet aussi de gagner en confiance.
Mot de la fin (qui n’a rien à voir avec la confiance, quoique… )
Croire en soi n’est pas forcément chose aisée. Pourtant, certaines personnes cultivent un état d’esprit révolutionnaire, leur permettant de s’affirmer sur des territoires encore inexplorés. En faisant relire ce texte à mon mari, il m’a expliqué que lui aussi avait vu un type jouer de la flûte avec le nez. Gorgé de confiance en lui, le musicien nasal jouait d’ailleurs avec 2 flûtes tenues devant chacune de ses narines. Manifestement, quand on a bien bien bien confiance en ses capacités, sky is the limit !
Allez, zou, fini la timidité, on va de l’avant pour cultiver ses talents et travailler la confiance en soi.
PS : Au cas où cela ne serait pas clair, sachez que je ne joue pas de flûte avec le nez mais j’ai d’autres petits talents secrets. Je vous en parlerai peut-être à l’occasion…
A bientôt.
Laurence
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